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Version 2004 - SIMulation City

Projections: Films et Vidéos


Les jeudis 18 et 25 novembre, les jeudis 2, 9, 16 décembre et le vendredi 17 décembre 2004


Cinéma Bio 72, Place du Marché, CH -1227 Carouge, +41 (0)22.342.08.67
www.cinema-bio.ch
Prix d’entrée : 15.- Réduit: 11 :- / 10.-
  archives
            centre pour l'image contemporaine

(suite...)

Jeudi 18 novembre à 21h
Tobias Bernstrup (Suède)
In the Dead of Night, 2002, 5’11
A l’opposé des animations interactives de Tobias Bernstrup, comme Potzdamer Platz, Nekropolis ou XSEED4000, ici c’est l’artiste qui prend les commandes du jeu et nous entraîne dans le survol d’une ville fantôme pour nous conduire droit au but, à la rencontre de son alter ego féminin et virtuel. Il nous évite ainsi les affres de l’égarement et la désillusion de l’échec.

Kiyoshi Kurosawa (Japon)
KAIRO, 2001, 117’
Kaïro traite avec sérieux une idée délirante, et c’est le propre des grands films fantastiques. Il inverse dans le même mouvement les clichés sur son sujet, et c’est le propre des chefs-d'œuvre. Ici, les fantômes appellent les vivants à l’aide. Car la mort est la solitude ultime que raconte le film. Cela veut aussi dire que la frontière est mince entre les limbes et l’environnement virtuel et aliénant des jeunes japonais formatés et informatisés, en devenir spectral, et que la mort n’est plus en mesure d’apporter la moindre délivrance.
Olivier Père

Jeudi 25 novembre à 21h
Annelies Strba (Suisse)
Tokyo, 2003, 13’ , Berlin, 2000, 19’
Le regard d’Annelies Strba sur les villes qu’elle traverse est sans pareil. A tâtons, n’hésitant ni sur le flou ni sur les couleurs saturées, il dévoile des paysages urbains fantomatiques, hors du temps. Dans son film Tokyo, elle recourt à une technique résolument innovante. Alors qu’il n’est constitué que d’images de façades architectoniques, le film déconstruit et reconstruit sans arrêt la mégapole orientale. Il s’agit là en fait d’un arrachage et d’une reconstruction en permanence, le tout réalisé à une rapidité incroyable: l’œuvre d’un Sisyphe frénétique enivré de couleurs.

René Clair (France)
PARIS QUI DORT,1923, 52’
mis en musique par eRiKm platines diverses en collaboration avec la Cave 12.
Les suicidés sont encore entre la vie et la mort, les chiens ont la gueule ouverte mais aphone, le gendarme est à jamais à deux doigts d’attraper son voleur et l’amoureux transi pour toujours à vingt centimètres de conclure. Imaginer aussi quelques réchappés, vivant le long de l’ossature d’acier de la tour Eiffel, en tribu informelle : c’est Paris qui dort, le premier, le plus décoiffant des films de René Clair, un truc toujours aussi dada, même quatre-vingts ans après sa réalisation.
Philippe Azoury

Jeudi 2 décembre à 21h
Sven Påhlsson (Suède)
Consuming Pleasures, 2003, 5 -10’
Sur l’une de ses compositions musicales, Påhlsson nous entraîne dans une balade à travers des centres commerciaux désertés et explore leurs spécifités techniques et architecturales. L’utilisation de nouvelles technologies qui permettent l’émulation de forces physiques, telle que la vitesse ou la détection de collisions donne à ces animations un étrange goût de réalité.

Robert Cahen (France)
Hong Kong Song, 1989, 21’
Hong Kong Song est une exploration de l’identité sonore de Hong Kong, de son espace et de son architecture. Produit dans le contexte de Urbasonic 88, un projet artistique et scientifique du studio de recherches Espaces Nouveaux, ce film révèle les rythmes urbains frénétiques de la ville, de ses habitants et de son environnement naturel.

Tsai-ming-liang (Taïwan)
THE HOLE, 1998, 95’
Le film présente deux instances a priori indépendantes, closes sur elles-mêmes, deux êtres enfermés en des logements superposés, littéralement juxtaposés. Leurs corps qui, en permanence, tendent vers l'autre, s'épiant, se cherchant mutuellement du regard, tentent de s'exprimer au-delà de leur incapacité de verbalisation. Ils semblent néanmoins figés dans une impossibilité endémique de parole, de dialogue. Ces masses opaques constituées à 90 % d'eau sont en effet emprisonnées en un monde qui sombre dans la déliquescence, et qui, par une singulière homogénéité, les entraîne avec lui. Ils s'engluent, fondent en larmes, ou, ultime et absurde fuite, régressent au stade d'insecte pour fuir cet univers mortifère. Au sein de ce dernier, point de salut.
Manuel Merlet

Jeudi 9 décembre à 21h
Felix Stefan Huber (Suisse)
Reality Check One, 2001
Felix Stephan Huber nous emmène, avec Reality Check One, dans un jeu vidéo dont le décor est Alexander Platz à Berlin, l’une des places les plus connues de la ville pour son souterrain construit après la guerre. Plusieurs clones de Tomb Raider, Spider-Man ou Hulk nous abordent. L'artiste redonne la parole à ces héros à travers des voix issues de Ghost in the Shell ou de Matrix. L’architecture est délimitée par des textes. Dès que l'on s'approche des parois on peut lire des mots qui défilent et évoquent les rapport entre la réalité et l'espace virtuel d'un jeu.


Felix-Stephan Huber, V - World, 1999

Peter Aerschmann (Suisse)
Compilation d’œuvres, 15’
La ville est la source d’inspiration de Peter Aerschmann. Dans un décor urbain interagissent des éléments filmés (voitures, piétons, cyclistes, bâtiments...etc) qu’il récolte au fil de ses balades et collectionne minutieusement. L’ordinateur est ensuite chargé de reconstruire un semblant de vie communautaire sur une scène totalement virtuelle.

Michael Klier (Tchéquie)
Le géant, 1983, 82’
Michael Klier nous propose un inventaire de scènes tournées par des caméras de surveillance placées dans la ville de Berlin. Il a sélectionné des actions, des événements caractérisés par l'attente ou le défilement, qui peuvent relever du domaine public, mais aussi parfois de la sphère privée. Des extraits de Wagner, Mahler ou Rachmaninov viennent interférer avec les sons ambiants pour constituer la bande sonore.

Jeudi 16 décembre à 21h
John Pilson (USA)
Interregna, 1999-2000, 10’,
A la claire fontaine, 2001, 2’,
Hic et ubique, 2002, 1’33
Les films de Pilson montrent des bureaux new-yorkais en dehors des heures de travail, ce qui souligne leur nature froide et impersonnelle. C’est dans ces espaces anonymes que ses personnages s’adonnent à des activités qui sont habituellement de l’ordre de l’intime. Telle une caméra de surveillance, l’oeil de Pilson capte des agissements totalement décalés.

John Carpenter (USA)
ESCAPE FROM NEW YORK ,1981,102’
Pourquoi ne pas se laisser aller aux charmes calibrés du cinéma de série de John Carpenter ?
Il sait que le genre, c’est ce qui fait genre, un point c’est tout.
Il sait aussi que la mollesse de Kurt Russell ne viendra jamais faire de l’ombre à l’ombre de John Wayne. Disons qu’il l’a choisi pour ça, pour sa mollesse de star alanguie, pour ses faux airs de Ricky Nelson gavé aux hamburger hollywoodiens.
A quand un vrai film ’horreur sur l’amour des morts ?
Louis Skorecki

Vendredi 17 décembre à 21h
Knut Asdam (Norvège)
Filter City, 2003, 21’
Tourné en extérieur dans la ville d’Oslo, Filter City interroge les relations personnelles de deux jeunes femmes, mais aussi leur rapport à la société et à une architecture urbaine en constante mutation. Knut Asdam explore l’impact de l’environnement urbain sur la liberté individuelle et sur la communauté. Il met en évidence le paradoxe de la vie au sein d’une ville : effectuant le même genre de tâches, occupant le même espace, les gens restent néanmoins des étrangers.

John Carpenter (USA)
ESCAPE FROM LA ,1996, 101’
(ou THEY LIVE 1988 93’)
voir jeudi 16 décembre (John Carpenter)

attitudes - espace d’arts contemporains - www.attitudes.ch
Pendant la première semaine de Version, attitudes présentera une série de vidéos où l'architecture virtuelle, imaginée ou réelle joue un rôle prépondérant. Parmi ces vidéos, on peut relever :
Jordi Colomer, Anarchitekton, 2002 - 2004
Pia Rönike, Somewhere outhere, 1998
Anri Sala, Dammi i colori, 2003
Mika Taanila, Futuro, 1998



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