Rétrospectives film/vidéo

Chantal Akerman
35 films et vidéos de 1968 à aujourd'hui
La cinéaste belge Chantal Akerman, durant ses vingt-cinq ans de carrière, a mis sa caméra au service de la reconquête de cette fascination originelle du cinéma pour le mouvement de la vie - une vie souvent très ordinaire qui, observée d'un oeil tranquille ou sur un rythme mesuré, révèle son humanité avec une force étonnante. Que ce soit dans ses oeuvres de fiction ou de recherche, elle déplace les sources conventionnelles du signifiant, alors même qu'elle renonce au personnage, à la stratégie du récit, au lieu du tournage, et même au langage, afin que les images et les rythmes qui valident ce signifiant puissent émerger de façon organique. Son cinéma est celui de l'attente, des passages, de résolutions sans cesse différentes.

K. Halbreich / B. Jenkins
in catalogue Walker Art Center Minneapolis / Galerie Nationale du Jeu de Paume

Rebecca Horn
25 films et vidéos de 1970 à 1992
Travaillant avec des matériaux simples et essentiels (l'eau, le métal, le soufre, la peinture) Rebecca Horn réalise des "machines" qui n'ont d'autre fin que de se produire elles-mêmes dans un spectacle gracieux et poétique. Par leurs mouvements elles déploient la beauté des formes mais aussi la tension des machines. Et cette tension, cette énergie contenue et latente, on la retrouve sous une autre forme dans ses films et vidéos. Car Rebecca Horn réalise aussi, dès le début des années 70, des performances et des films qui mettent en scène des corps, de danseurs ou d'elle-même, pris dans des machines, des tissus ou des carcans. Puis plus tard, c'est avec des acteurs qu'elle prolonge sa recherche, en créant des rôles dans lesquels ils sont contraint ou jouent avec des contraintes.

Roman Signer
né en 1938, vit et travaille à St-Gall
Parce qu'il aime jouer avec le feu, qu'il fait exploser des tables et des valises ou qu'il tire au pistolet dans des barils d'eau et envoie des ballons à travers des vallées, Roman Signer arrive toujours à nous captiver. Par les mises en scènes qu'il crée, il réussit dès le début de chaque action à nous maintenir dans le suspense de leur déroulement. Des mèches brûlent, des liquides se répandent, ou des hélicoptères volent. Le spectacle commence. Pourtant Signer est là, tel un fonctionnaire: il met en place les éléments, exécute son action, et s'en va. En fait ses actions qui font du bruit et impressionnent ne se veulent pas spectaculaires. Au contraire, elles sont comme des évidences du dérisoire et de l'ironie.

Retour dossier de presse















































siv7retroF"