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Zilla Leutenegger, Forum Hotel, 2002
Lartiste apparaît ainsi dans chacune de ses installations, mais toujours de manière très différenciée et distanciée en multipliant les travestissements et les simulacres. Un personnage formidablement complexe, difficilement saisissable, se dessine à mesure que son oeuvre avance. Il sagit ainsi dune manipulation de son image au propre comme au figuré pour poser la question de la définition et de la représentation de lidentité à lâge technologique.
Dans Forum Hotel, une caméra se promène à travers des collines et vallées qui ont tout lair de la surface de la lune. Zilla est debout sur le toit de lhôtel Forum et appelle sa mère. Pendant ce temps, la planète terre apparaît et disparaît derrière la jeune femme. Limage enfantine dun petite fille solitaire sur la lune est présentée avec le pouvoir dillusion dun conte de fée qui, dans le même temps est chassé par lomniprésence de la technologie. Lartiste déréalise ainsi un récit déjà onirique à lorigine. La problématique du rapport entre fiction et réalité est ici abordée par le biais dun réel transfiguré et bidouillé à laide des outils informatiques daujourdhui.
Les machines me touchent parce quelles ont lair dangereuses mais aussi parce quelles sont très fines, tristes, violentes et aimables. On sent la difficulté et en même temps, cest touchant dessayer de faire quelque chose ensemble.
Née en 1968 à Coire, Suisse. Vit et travaille à Zürich.
Zilla Leutenegger enseigne depuis 2000 à la Gestaltungsschule Punkt G de Zurich. Elle a présenté notamment cette année "Oh mein Papa" à la Stadtgalerie de Berne et «it'll end in tears" à la Galerie Peter Kilchmann, Zurich. Elle a participé également aux expositions collectives suivantes : "Videodrome II" au New Museum of Contemporary Art, New York et "media_city seoul 2002" au Seoul Museum of Art. En 2001, la Galerie Zürcher, Paris a montré son travail intitulé "before you go I want to show you something" et le Musée d'art moderne et contemporain de Genève a présenté «Zilla Leutenegger (meine nächste arbeit wird mit einem hund sein)". L'Institute of Contemporary Art de Londres et le FRAC Provence Alpes Côtes d'Azur à Marseille ("Je pense, donc je suisse") ont aussi accueilli une de ses pièces dans le cadre d'expositions collectives en 2001.
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